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En septembre 2018, et après de longs mois de préparation, nous avons enfin pu nous envoler pour un voyage qui nous faisait tous les deux rêver depuis de longues années. C’est avec fébrilité que nous avons donc quitté notre Lorraine de résidence pour nous rendre, pendant quinze jours, sur l’archipel japonais. Et puisqu’on aime écrire, on s’est dit qu’il serait peut-être sympathique de partager ça avec d’autres personnes, qu’elles aient déjà fait le déplacement ou qu’elles hésitent encore. C’est désormais chose faite avec ce premier article, qui vous racontera dans les grandes lignes notre séjour au pays du Soleil Levant. On espère que vous apprécierez autant que nous avons apprécié !

15 septembre 2018. C’est enfin le jour du départ. Après un trajet de quelques heures pour rallier Paris, nous nous faisons enfin déposer à Charles de Gaulle, où nous passerons une partie de la nuit avant d’embarquer. Entre voiture, « dodo » dans l’aéroport, avion, escale et re-avion notre périple aura duré plus de trente heures. Au final, partis de Nancy le samedi à 16h, nous avons enfin pu fouler le sol nippon le lundi à 5h15 (soit dimanche 22h15 en France).

Nous avons embarqué sur un premier vol court avec British Airways pour effectuer la transition entre Roissy et Heathrow, puis sur un long-courrier à destination de l’aéroport international de Haneda avec Japan Airlines. La réputation des compagnies asiatiques n’est décidément plus à faire, et même si les douze heures ont fini par paraître longues, après quelques échanges avec le personnel extrêmement courtois et serviable et un petit repas japonais, on s’est rapidement sentis au Japon. Confort et service au top.

En descendant de l’avion, nous avons fait un arrêt WC. Non qu’une envie pressante se faisait sentir mais plutôt par curiosité de découvrir ces fameuses toilettes high-tech. Et là, premier choc, c’est ultra propre. On sait, ça fait cliché mais c’est tellement impressionnant quand le dernier arrêt pipi que vous avez fait, c’était dans le confort relatif des toilettes de l’avion.

Après récupération du Pocket wifi, de nos carte Suica et des JR Pass (et découvert que le personnel de l’aéroport est d’une patience et d’une serviabilité infinie lorsqu’il s’agit d’aider deux boulets de touristes qui n’ont rien pané aux instructions des divers mails), ainsi que la traditionnelle tournée de « On est bien arrivés » pour la famille et les amis, nous nous dirigeons vers le premier hôtel du séjour, situé du côté d’Asakusa.

L’effervescence du métro tokyoïte angoissait un peu Sydouce, mais en bonne ex-parisienne, elle a rapidement retrouvé ses marques et ses angoisses ont été balayées. Il faut aussi dire aussi que nous étions bien équipés, puisque munis d’un petit guide très pratique (trouvable ici, merci maman Firelith) et de l’application Hyperdia.

Comme nous ne pouvions pas récupérer la clé de notre hôtel avant 15h, nous avons décidé de faire un petit tour dans le quartier, qui a rapidement dégénéré en l’égarement de deux zombies aux cernes de 250 grammes sous chaque œil. Après un petit crochet dans notre premier Kombini pour acheter Melon Pans et autres sandwiches, nous optons pour un repli stratégique dans un Manga-Café, qui nous procurerait un asile salvateur en attendant de pouvoir disposer de notre chambre. Bien évidemment, le réceptionniste parlait très peu anglais, et c’est en baragouinant le japonais le plus approximatif de l’univers que nous avons dicté au malchanceux employé les noms à inscrire sur nos cartes de membres. Confortablement installés dans un notre petit box, nous avons pu profiter des services offerts par ce type d’endroits. Firelith décide d’aller prendre une douche, grâce aux petits kits de douche en vente dans un distributeur automatique pour moins de 300 yens, tandis que Sydouce est plutôt « Team Boissons » et part exploiter la panoplie de distributeurs automatiques, chauds et froids mais surtout gratuits. Après avoir englouti nos victuailles, nous envisageons de lancer le Netflix japonais et de regarder quelques vidéos Youtube, mais la fatigue se fait sentir après le vol et trente heures sans sommeil, et finalement nous décidons de dormir quelques heures.

Une fois requinqués, nous avons opté pour un passage au Don Quijote (ドン・キホーテ) où nous avons commencé à jeter nos billets en achetant nos premiers Kit-Kat (cappuccino, framboise, matcha pour ne citer qu’eux), puis nous avons poursuivi notre exploration du quartier d’Asakusa afin de nous familiariser avec ce qui sera notre QG pour la semaine. Nous avons ensuite pris la direction de l’hôtel dans le but de nous installer et pour que Sydouce puisse, elle aussi, prendre une petite douche.

Maintenant que nous sommes propres et installés, nous partons en quête de notre premier « Eki Sutanpu », ou tampon de gare. « Le quoi ? », demanderez-vous, fort d’une curiosité intellectuelle digne de notre lectorat. Lors de nos recherches d’activités en sol nippon, nous étions tombés sur plusieurs sites qui parlaient du fameux penchant des japonais pour les trains et la collectionnite en général. Dans chaque gare / Station de métro se cache un tampon supposé la représenter, que ce soit à travers sa mascotte ou encore les divers lieux touristiques à proximité. Nous nous sommes donc prêtés avec joie, du haut de nos huit ans d’âge mental, à ce petit jeu de piste fort sympathique. Des feuilles volantes placées à côté de ces tampons sont mises à disposition, mais nous avons préféré acheter chacun un carnet petit format que nous avons dédié à cette chasse.

Une fois le tampon de la gare d’Asakusa récolté, et affamés par les bonnes odeurs de nourriture émanant d’ABSOLUMENT PARTOUT, TOUT LE TEMPS, nous décidons d’aller prendre notre premier repas japonais. Notre choix s’est très vite porté sur une (excellente) chaîne bien connue des japonais, Curry House. Nous faisons souvent du curry à la maison mais le leur est particulièrement goûtu et nous regrettons amèrement de ne pas avoir acheté, ce jour là, quelques tablettes à glisser dans la valise du retour, pensant naïvement que nous prendrions le temps d’y retourner. Nos pas nous ont ensuite menés vers Asakusa Jinja (sanctuaire Shintô construit en 1649) où nous avons pris pleinement conscience que nous étions enfin dans le pays de nos rêves. Il faut savoir que ce temple est extrêmement touristique en journée mais le soir c’est une toute autre histoire et nous avons pu prendre le temps d’admirer la beauté des lieux, plongés dans l’obscurité nocturne et le silence. S’en est suivi un passage devant la Tokyo Skytree et la célèbre Crotte d’Or, la représentation supposée d’une mousse de bière située sur le toit du Asahi Beer Hall.

Après tout cela, direction notre hôtel pour un repos bien mérité mais avant de rejoindre notre lit, un petit détour par le Onsen (bain chaud public) de notre hôtel afin de plonger complètement dans cette culture si différente. Nous étions préparés, mais d’une nature pudique, nous avons malgré tout dû sortir de notre zone de confort de gaijin, puisque ces bains n’autorisent que les tenues d’Adam et d’Eve. Nous avons donc été contraints de franchir le cap psychologique de la nudité, mais au final, nous nous sommes dits qu’ils auraient probablement plus peur de nous que l’inverse et qu’ils étaient de toute façon habitués aux confrontations culturelles fesses à l’air. Les bains étant séparés par sexe, nous nous serons fait chacun notre petite expérience, et très sincèrement, si les cinq premières minutes sont gênantes, l’eau à 42 degrés sur le toit d’un bâtiment de treize étages avec vue sur la ville et la Tokyo Skytree illuminée, ça compense largement. Et juste avant d’aller se coucher, la détente est absolue.

Fourbus du voyage et de notre première journée, et achevés par la chaleur du Onsen, nous sommes allés nous coucher heureux, en se racontant nos petites anecdotes de bains et en nous imaginant ce que nous réserverait la journée du lendemain. En attendant, « Bonne nuit Tokyo, et à demain » !

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