Temps de lecture : 4 minutes

Biographie de l’auteur : 

Fannie Flagg est auteure, scénariste et actrice. Née en Alabama, elle a notamment écrit le célèbre Beignets de tomates vertes, qu’elle a ensuite adapté dans une version cinématographique où elle joua un rôle comme dans d’autres films ou séries télévisées mythiques tels que Grease ou Wonder Woman. Ses intrigues tournent autour de l’amitié, la vie, la mort et, bien sûr, l’amour, avec des portraits de femmes particulièrement attachantes.

Présentation de l’éditeur :

« Le Whistle Stop Café était le foyer de tous ceux qui n’en avaient pas, c’était là qu’on se retrouvait tous, c’était là qu’était la vie. »

Evelyn Couch, femme au foyer vivant mal l’approche de la cinquantaine, se rend chaque semaine dans une maison de retraite où elle se lie d’amitié avec Ninny Threadgoode, fringante octogénaire qui lui raconte ses fabuleuses histoires de jeunesse. Nous voici alors en Alabama, dans les années 1930. Commence alors l’aventure du Whistle Stop Café, bientôt connu de tous les laissés-pour-compte du pays pour être le refuge idéal contre les rigueurs de l’époque.

Peu à peu, les personnages de cette vivifiante épopée deviennent pour Evelyn mieux que des amis : des modèles. Rassérénée par le récit de la vieille dame, ode à la joie, à la fraternité et à la résilience, notre héroïne reprend le dessus sur sa vie. Suivant les conseils de Ninny, elle va enfin pouvoir se confronter à ses peurs et retrouver le goût du bonheur.

Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d’humour.

Editions : Le cherche midi

Date de sortie : 4 mars 2021

Pages : 496

Mon avis :

“Beignets de tomates vertes” fait partie de ces livres dont j’entends parler depuis mon adolescence, mais que je n’osais commencer par peur de ne pas apprécier autant que mon entourage. Comme beaucoup j’ai vu le film il y a quelques années, mais malgré cela, je n’arrivais pas à me lancer. C’est à l’occasion de la très belle réédition du titre par le Cherche midi, en prévision de la sortie du second opus, que j’ai finalement succombé à l’appel.

Nous sommes en 1985 lorsque le récit débute, Evelyn approche de la cinquantaine. Elle a la sensation d’être enfermée dans sa propre vie et se prend à envisager des scénarios plutôt noirs. Un dimanche, alors qu’elle accompagne, comme chaque semaine et à contre-cœur, son mari à Rose Terrasse, la maison de retraite où vit la mère de ce dernier, elle va faire la rencontre de Ninny Threadgoode, la pétillante octogénaire. Les deux femmes vont très vite se lier d’amitié et Evelyn attendra avec impatience les visites dominicales pour entendre les récits de sa nouvelle amie sur la petite ville de Whistle Stop en Alabama, son café et ses habitants durant les années 1930 à 1950. On alternera donc tout au long du livre entre ces deux époques avec tout ce qu’elles ont de beau et de révoltant.

À mon sens, les deux grandes forces du roman, ce sont ses personnages et son ambiance. Dès les premières lignes, on est embarqué dans l’histoire et l’on en ressort qu’à la toute fin en refermant le livre avec pour moi, un petit goût de trop peu malgré ses 496 pages. “Beignets de tomates vertes” est un hymne à l’amour sous toutes ses formes et à l’humanité dans ce qu’elle a de bon et de mauvais. Il traite de manière particulièrement fine et intelligente de sujets difficiles comme la ségrégation, le patriarcat ou encore l’homosexualité à une époque où, ne l’oublions pas, tout ce qui ne rentre pas dans les cases est considéré comme mal.

La plume de Fanny Flagg est réconfortante. Je sais, c’est étrange dit comme cela et compte tenu des termes abordés, mais une fois qu’on a commencé, on a qu’une hâte, c’est de tourner les pages et d’y retourner dès qu’on le peut. Une véritable lecture doudou. On change d’époque avec facilité, sans jamais se perdre dans le récit. Je voudrais aussi parler du travail de réédition qui est particulièrement réussi. La couverture reflète bien l’atmosphère qui se dégage du livre et mention spéciale aux en têtes de chapitre que j’ai trouvé très jolies. Petit plus en fin de livre, on retrouve les recettes abordées tout au long de l’histoire.

En résumé, ce fut une lecture coup de cœur. Je me suis fait happer par l’histoire, les personnages et la plume toute en douceur de Fanny Flagg. J’ai ri, pleuré (beaucoup), levé les yeux au ciel et surtout je me suis beaucoup énervée sur ce qui était la norme à ces époques (racisme, place de la femme) et qui malheureusement est encore un peu trop présent aujourd’hui, à mon goût. Je ne peux donc que vous recommander le titre qui est pour moi un incontournable de la littérature. 

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