J’avais déjà publié cet avis sur mon blog perso en Avril 2012 mais, Sir Terry PRATCHETT nous a quittés le 12 mars 2015. En 2007, les médecins lui diagnostique une forme rare de la maladie d’Alzheimer, et pourtant il continuera d’écrire jusqu’à la fin.
Biographie de l’auteur :
Le plus grand humoriste anglais depuis P.G. Wodehouse est un auteur de fantasy : est-ce l’effet du hasard ? Terry Pratchett est né en 1948 dans le Buckinghamshire ; nous n’en savons pas davantage sur ses origines, ses études ou sa vie amoureuse. Son hobby, prétend-il, c’est la culture des plantes carnivores. Que dire encore de son programme politique ? Il s’engage sur un point crucial : augmentons, dit-il, le nombre des orangs-outans à la surface du globe, et les grands équilibres seront restaurés. Voilà un écrivain qui donnera du fil à retordre à ses biographes ! Sa vocation fut précoce : il publia sa première nouvelle en 1963 et son premier roman en 1971. D’emblée, il s’affirma comme un grand parodiste : La Face obscure du soleil (1976) tourne en dérision L’Univers connu de Larry Niven ; Strata (1981) ridiculise une fois de plus la hard S.-F. en partant de l’idée que la Terre est effectivement plate. Mais le grand tournant est pris en 1983. Pratchett publia alors le premier roman de la série du Disque-Monde, brillant pastiche héroï-comique de Tolkien et de ses imitateurs. Traduites dans plus de trente langues, Les Annales du Disque-Monde ont également donné lieu à nombre de produits dérivés ainsi qu’à des adaptations télévisées.
Présentation de l’éditeur :
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d’une tortue. A Ankh-Morpork, l’une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l’air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Praticien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu’aux rebords du disque. Car Deuxfleurs appartient à l’espèce la plus redoutable qui soit : c’est un touriste…
Lu en VF,
266 pages,
Traduction de Patrick Couton et édité par Pocket et L’Atalante
Mon avis :
Les annales du disque monde est une série de Fantasy comprenant pour le moment 41 tomes recensés en VO et 34 en VF. « La huitième couleur » est le premier de cette dernière. Une nouvelle fois, je sors de mes habitudes en termes de lecture (On ne dira pas à cause de qui xD), pour me plonger dans cette série pour le moins surprenante et agréable.
Comment vous faire un petit résumé des annales du disque monde ? Imaginez un disque posé sur quatre éléphants, eux même posés sur une tortue géante (dont on ne connaît pas le sexe xD). Voilà le monde pour le moins étrange mis en place par l’auteur. C’est à Ankh-Morpork, l’une des villes de ce Disque-Monde que commence l’histoire et où l’on fait la connaissance du « mage » Rincevent. Alors que ce dernier aspire à une vie tranquille, le Praticien de la ville va lui confier la mission de protéger Deuxfleurs, touriste inoffensif escorté de son fidèle bagage (lui, bien moins inoffensif). C’est à partir de ce moment là que les ennuis commencent, et quand je dis ennuis, je pèse mes mots, car Deuxfleurs et Rincevent sont des aimants à problèmes.
Il est très difficile de décrire l’univers de Terry Pratchett tant celui-ci est riche, imagé et abracadabrant. Le périple de Deuxfleurs et Rincevent est truffé de créatures en tout genre, de paysages plus farfelus les uns que les autres. Rien ne leur sera épargné et à plusieurs reprises, je me suis demandé comment ils allaient se sortir des situations dans lesquelles ils se fourraient.
Si on me demandait quel est mon personnage préféré de ce premier tome, je serai bien embêtée. En effet, outre Rincevent que je trouve excellent, un autre a retenu mon attention : Il s’agit de monsieur « LA MORT ». Hé oui, au risque d’en décevoir certains, c’est un homme ! Pour commencer impossible de le rater, dès que Rincevent est dans la panade (c’est à dire extrêmement souvent), la mort arrive et les rencontres entre ces deux-là sont toujours drôle. De plus, il s’exprime en majuscule, ce que je trouve très « fun ». Je suis certaine que son personnage séduira bon nombre de lecteur (si ce n’est pas déjà le cas). Bref, dans ce domaine aussi l’auteur, se démarque par la richesse de ses personnages.
Terry Pratchett a le don pour les phrases à la fois invraisemblables, percutantes et drôles, une petit exemple ? « Il était très curieusement vêtu d’une culotte coupée aux genoux et d’une chemise aux couleurs si violemment incompatibles que l’œil délicat de la Fouine s’en offusqua, même dans la pénombre ». Je ne compte plus les fois ou j’ai pouffé de rire au lit. Toutefois, tout n’est pas parfait. Le récit m’a semblé décousu à plusieurs reprises au point de me sentir par moment perdue.
En résumé, ce fût une lecture drôle et agréable. Sans pour autant être un coup de cœur, celle-ci m’a néanmoins donné envie de découvrir la suite des aventures de nos deux protagonistes et leur bagage ! Surtout que le tome se termine sur un cliffhanger histoire de nous mettre l’eau à la bouche pour le suivant. L’univers de Terry Pratchett est une belle découverte et je remercie encore la personne qui m’a permis de ne pas passer à côté. Je pense toutefois que le côté farfelu et décalé de l’histoire ne plaira pas à tous. Si, de base, vous n’êtes pas amateur de Fantasy, je doute que cette série vous plaise. Les autres, si vous ne connaissez pas encore, foncez !
Petit plus, la collection aux éditions L’Atalante est particulièrement belle et de super qualité, avis aux collectionneurs ! Et pour les lecteurs VO, une magnifique collection est en cours de parution, voici un petit échantillon ici.
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