Temps de lecture : 4 minutes

Biographie de l’auteur : 

Journaliste indépendante et membre de la Crime Writer’s Association, Michelle Salter collabore à plusieurs magazines britanniques. Les Ombres de Big Ben est le premier volet des enquêtes d’Iris Woodmore.

Présentation de l’éditeur :

Elle voulait le droit de vote. Elle a trouvé la mort…

Londres, 1920. Pour la première fois, deux femmes s’affrontent pour devenir députée. À cette occasion, la journaliste stagiaire Iris Woodmore revient dans le quartier de la Chambre de la Communes – un lieu douloureux pour elle.

Six ans plus tôt, sa mère y est morte en se noyant dans la Tamise en marge d’une manifestation de suffragettes. Non loin de Big Ben, un homme révèle à Iris que sa mère n’est pas tombée par accident – elle a sauté.

Bien décidée à découvrir la vérité, Iris mène l’enquête. Tous les indices semblent converger vers Crookham Hall, la majestueuse demeure de Lady Timpson… l’une des candidates à l’élection. Une honorable façade, qui semble cacher bien des secrets.

Mêlant enquête policière et récit historique, ce roman est aussi celui du combat des femmes pour leurs droits dans l’Angleterre du début du xxe siècle.

Editions : Archipel

Date de sortie : 9 février 2023

Pages : 384

Mon avis :

« Les ombres de Big Ben » dès que j’ai lu dans le résumé : “Elle voulait le droit de vote. Elle a trouvé la mort…”  j’ai eu envie de lire ce roman. En revanche, ce que je n’avais pas vu, c’est qu’il s’agissait d’un premier tome et que du coup, je m’engageais à nouveau dans une série. Bon rassurez vous, même si j’avais eu l’information, je n’aurais pas hésité, car un polar sur fond historique, je ne pouvais que signer !

Nous partons dans les alentours de Londres en 1920 où nous faisons la connaissance d’Iris, 21 ans. Elle est journaliste stagiaire au Walden Herald, journal de la petite ville de Waldenmere. Elle va, avec son mentor et rédacteur en chef Elijah, couvrir les élections de la chambre des communes où deux femmes s’affrontent. Une grande première !

Cette élection va la ramener vers des souvenirs douloureux puisque 6 ans plus tôt, sa mère a perdu la vie, dans des conditions sur lesquelles planent encore des mystères. Elle va donc décider de mener l’enquête et découvrir pourquoi sa mère, lors d’une manifestation des suffragettes, est tombée dans la Tamise.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Iris, elle est intelligente, emplie d’empathie, féministe et plutôt en avance sur son temps. Au fil de l’histoire, on la voit évoluer, se poser des questions sur sa condition, celle des autres et se battre, à son niveau pour ce qu’elle pense juste. Auprès d’elle, on voit graviter des personnages qui m’ont également beaucoup plu. Je pense par exemple à Elijah ou encore mon préféré, Percy.

Au travers de cette histoire, l’autrice met en avant la condition féminine de l’époque. Mais aussi l’égalité des classes, le travail des enfants, les anciens combattants etc… Elle dépeint, avec beaucoup de justesse, un portrait sur l’Angleterre d’après-guerre avec ce qu’il y avait de bon et de moins bon. J’ai vraiment aimé comment Michelle Salter a mis en avant ces sujets, sans tomber dans la lourdeur et de façon très subtile.

Comme beaucoup, j’ai au début pensé que j’allais avoir à faire à un polar mais pour mon plus grand plaisir, c’est plus un cosy murder. Du coup, ne vous attendez pas à une enquête qui vous tiendra en haleine durant des heures, car vous ne la trouverez pas ici. Prenez plutôt une bonne tasse de thé, installez-vous sous votre plaid et profitez.

Côté objet, avez-vous vu cette très belle couverture ? Et petit plus, le livre est super agréable à lire. Vous pouvez le tenir ouvert sans que cela ne casse la tranche ! Petit bémol, mais pour dire que je chipote, il y a quelques petites coquilles de typo, mais pas de quoi gâcher la lecture.

En résumé, “Les ombres de Big Ben” a été une très bonne lecture. Un début de série cosy murder plutôt prometteur. Je remercie Mylène des éditions Archipel pour l’envoi de ce roman et la bonne découverte.   

Citations : 

En 1918, la loi de représentation du peuple avait donné le droit de vote à tous les hommes de plus de vingt et un ans, et uniquement aux femmes de plus de trente ans, si elles étaient propriétaires ou riches locataires, diplômées de l’université britannique ou épouses d’un universitaire. A vingt et un ans, je n’entrais dans aucune de ces catégories et ne pouvais donc pas voter.

Je crois que personne ne sait ce qu’il se passe réellement au sein d’un couple à part les deux personnes qui le constituent. Pas même leurs enfants. La perception qu’en a le monde extérieur est souvent bien loin de ce qui se passe derrière les murs d’un foyer.

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