Temps de lecture : 4 minutes

Biographie de l’auteur :

Plus connu sous le pseudonyme “ALT 236”, Quentin Boëton est un vidéaste qui explore avec une passion dévorante les recoins sombres de l’imaginaire humain. Il a rédigé plusieurs épisodes de l’émission BiTS et il tient mensuellement une rubrique pour le magazine Canard PC.

Présentation de l’éditeur :

Publié à partir de 2004 par Glénat en France, Berserk est un manga qui brille par son univers riche, tortueux et sombre. C’est une savante alchimie entre le Seigneur des anneaux et les tableaux de Jérôme Bosch et Gustave Doré. Le nombre de ventes du manga Berserk dépasse actuellement les 35 millions de volumes écoulés dans le monde entier.

L’ouvrage “Berserk : À l’encre des ténèbres” revient sur tous les aspects de la vie de l’auteur du manga, Kentaro Miura, sur l’histoire de Berserk, et analyse en profondeur la symbolique de l’œuvre.

Lu en e-Book, mis à ma disposition lors de l’achat du livre en édition First Print sur le site de l’éditeur (grande classe, quand on veut éviter d’abîmer un si bel objet. Grand bravo à Nicolas “Sinpiggyhead” Côme pour ses magnifiques illustrations, au passage).

Pages : 240

Format : 160 mm × 240 mm

Couverture : Cartonnée

Maison d’édition : Third Editions

Mon avis :

Autant jouer cartes sur table : comme de nombreuses personnes ayant lu Berserk, j’ai développé au fil des ans un fort affect, voire une certaine forme de révérence, pour cet univers poisseux, sombre et tragique. C’est dire si l’annonce d’un livre signé de la plume de Quentin “ALT 236” Boëton chez Third Editions, maison d’édition désormais incontournable auprès des férus de pop culture, m’a fait frétiller, et pas qu’un peu. Avide d’en savoir le plus possible sur le célèbre manga de Kentaro Miura, j’avais déjà visionné plusieurs fois l’épisode “Mythologics #3” sur la chaîne Youtube de Sieur 236, et la perspective de retrouver ses analyses encore plus approfondies et détaillées en format papier m’a littéralement vendu du rêve.

La première chose à prendre en considération si vous ne connaissez pas du tout Berserk, c’est que vous devriez vraiment lire Berserk. À plus forte raison si vous vous y intéressez, puisqu’après tout, vous n’êtes certainement pas là, à lire cet article, par hasard. “Berserk : à l’encre des ténèbres” n’a pas vocation de constituer une porte d’entrée à la série pour les néophytes, et il conviendra d’être un minimum aux faits de son intrigue et de son univers pour profiter au mieux des lumières et analyses de son auteur. 

Maintenant que les bases sont posées, détaillons le contenu du livre de façon un peu plus exhaustive. Après un succinct récapitulatif des différents arcs scénaristiques et des personnages, faisant office de trépied d’introduction, retraçant la chronologie des événements du manga et permettant de se rafraîchir la mémoire, Quentin Boëton a structuré son ouvrage en quatre parties principales, traitant chacune d’une facette différente de l’oeuvre. Au fil des segments, notre maître de cérémonie effeuille tour à tour la structure narrative de l’oeuvre de Miura Senseï, ses personnages et les diverses thématiques qui constellent la saga (notamment psychologiques et philosophiques). Mais il ne s’arrête pas là, et explore également tout l’aspect référentiel extrêmement riche de Berserk, à travers l’étude des nombreuses influences de Kentaro Miura, qu’elles soient historiques, théologiques, mythologiques, architecturales, littéraires ou artistiques. Et laissez moi vous dire que la tâche n’a pas dû être une mince affaire, tant l’homme semble être un touche à tout à la limite du maniaque, vit principalement reclus et ne s’essaye que très ponctuellement à la communication. De l’or en barre pour les amateurs.

Si je m’étais permis d’émettre une crainte au sujet du livre avant de passer à la caisse jour un, ça aurait été sur la capacité de ALT 236 à effectuer la transition vers un média différent de celui auquel il était accoutumé. Certes, sa diction et la tournure de ses phrases laissaient transparaître un excellent travail d’écriture derrière chacun des épisodes disponibles sur sa chaîne, mais j’imagine que la gestion du rythme et d’autres détails sont bien différents, et qu’on écrit pas un bouquin de 240 pages comme on écrit le texte d’une vidéo Youtube. Mais l’introduction seule aura finalement suffi à balayer tous mes doutes à ce sujet et le clou a ensuite été enfoncé avec maestria, la passion et l’enthousiasme sincères et communicatifs de l’auteur pour le manga suppurant abondamment de chacune des pages que j’ai lues. C’est donc avec appétit et contentement que j’ai englouti l’intégralité de l’ouvrage. Allez, parce que j’ai envie de faire mon forceur et de trouver un défaut quitte à pinailler, je suis tombé sur une faute de frappe dans l’édition e-Book.

Je recommande donc chaudement cette lecture à tous les amateurs du récit de Kentaro Miura qui ont envie d’approfondir leur vision de cette oeuvre magistrale et dantesque. Pour les autres, je ne peux que vous encourager à vous y plonger corps et âme, puis d’ensuite revenir sur ce magnifique volume qui saura bercer votre cœur fraîchement empli des plus délicieuses ténèbres qui soient.

 

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