Biographie de l’auteur : 

Marie Vareille est née en Bourgogne en 1985 et vit aux Pays-Bas avec son mari et ses deux filles. Son bestseller La Vie rêvée des chaussettes orphelines, traduit dans de nombreux pays, s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires. Il a reçu le Prix des lectrices Charleston 2020 et le Prix des Petits mots des libraires 2021. Elle est également l’autrice, aux éditions Charleston, de Je peux très bien me passer de toi (Prix Confidentielles) et Ainsi gèlent les bulles de savon.

Présentation de l’éditeur :

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.

Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit… Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.

Avec finesse et un vrai sens du suspense, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotions.

Editions : Charleston 

Date de sortie : 17 mai 2022

Pages : 320

Mon avis : 

“Désenchantées” juste le titre a suffi à me vendre le livre. Il est vrai aussi que je savais où j’allais puisqu’il s’agit du dernier titre de Marie Vareille et j’aime beaucoup cette autrice. Avec elle, chaque lecture est une belle aventure humaine. 

Il y a 20 ans, la disparition de Sarah Leroy a ému la France entière. Comment cette jeune fille de 15 ans a-t-elle pu se volatiliser ? Qui est à l’origine de sa disparition ? Est-elle morte ? C’est, en tout cas, ce que tout le monde semble penser. 

Aujourd’hui, Fanny s’apprête à obtenir la promotion de sa vie. Mais les frasques de sa belle-fille Lilou, vont conduire la cheffe de la publication du groupe ou elle travail, à lui imposer d’écrire un article sur la fameuse disparition de Sarah Leroy. Si elle ne le fait pas, elle verra sa promotion lui passer sous le nez.   

Ce que sa cheffe ignore, c’est que Fanny connaît bien l’affaire de Sarah puisqu’elle vient de Bouville-sur-Mer et surtout qu’elle connaissait bien notre disparue.  

Avec ce titre, Marie Vareille change de registre puisque nous sommes plus sur une enquête, une cold case. Elle réussit avec brio ce changement de genre et à nous embarquer dans son histoire. Il ne m’aura d’ailleurs fallu que quelques pages pour ne plus pouvoir lâcher ma lecture. Elle prend son temps et nous dévoile petit à petit les tenants de son histoire. La narration à plusieurs voix, y est, je pense, pour beaucoup.   

“Désenchantées”, nous embarque directement dans les années 90 avec tout ce que cela comporte de bon et de moins bon. Un retour dans le temps, réussi qui m’a replongé dans ces années où j’ai grandi. Les musiques, les objets, le sexisme tout y est. Là où mon compagnon ne dit pas merci à notre autrice, c’est que grâce ou à cause, selon les points de vue, j’ai passé ma lecture à chanter en boucle Mylène Farmer et les chansons abordées.   

Une fois de plus, l’autrice fait mouche. J’aime sa façon de nous narrer les évènements, de nous faire ressentir milles émotions. Elle aborde des sujets qui révoltent, parle des liens et l’entente familiale, ou encore, la justice mais surtout, elle met en avant l’amitié et la sororité. Elle nous livre ici, un roman fort dans lequel certaines scènes sont assez rudes. 

Comme à chaque fois que je referme un livre de Marie Vareille, j’ai l’impression de laisser derrière moi de vieux amis. J’ai ri, tremblé, me suis énervée et beaucoup pleuré. D’ailleurs en y réfléchissant, je ne pense pas avoir lu un seul de ses romans sans pleurer à un moment ou un autre. Mais bon preuve qu’elle le fait bien puisque j’en redemande à chaque fois.  

En résumé, je pense que vous l’avez compris, j’ai eu un coup de cœur pour « Désenchantées ». A nouveau, la plume de Marie Vareille m’a captivée, percutée, embarquée direction Bouville-sur-mer. Mais surtout, comme dans ses précédents titres, elle m’a émue. Je ne peux que vous recommander le titre et toute la bibliographie de cette autrice. En plus, petite cerise sur le gâteau mon livre est dédicacé car j’ai pu la rencontrer lors de son passage au livre sur la place.  

Connaître quelqu’un depuis l’enfance, c’est avoir assisté à la naissance de ses rêves, à leur réalisation ou à leur effondrement, c’est avoir eu accès à ses plus grands espoirs et à ses peurs les plus intimes à l’état brut, avant que la domestication sociale n’ait fait son œuvre. C’est discerner qui il est vraiment derrière le brouillard protecteur des conventions et des règles auxquelles obéissent les adultes.

On apprend aux filles à se tirer dans les pattes. Ça commence au berceau, avec les contes de fées : Cendrillon, martyrisée par ses demi-soeurs, Blanche-Neige, empoisonnée par sa belle-mère… Tout ce qu’on voit ce sont des femmes jalouses, en compétition (…).

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