Temps de lecture : 4 minutes

Biographie de l’auteur : 

Douglas Kennedy est né à New York en 1955, et vit entre les Etats-Unis, le Canada et la France. Auteur de trois récits de voyages remarqués, dont Combien (2012), il s’est imposé avec, entre autres, L’homme qui voulait vivre sa vie et La Poursuite du bonheur (1998 et 2001), suivis des Charmes discrets de la vie conjugale (2005), de La Femme du ve (2007), Quitter le monde (2009), Cet Instant-là (2011), Cinq jours (2013), Mirage (2015), La Symphonie du hasard, tomes 1, 2 et 3 (2017 et 2018), Isabelle, l’après-midi (Belfond, 2020), Les hommes ont peur de la lumière (2021), ainsi que son recueil de nouvelles Murmurer à l’oreille des femmes (2014) et son essai Toutes ces grandes questions sans réponse (2016), tous parus chez Belfond et repris chez Pocket.

Présentation de l’éditeur :

  1. Les États-Unis n’existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.

Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de mœurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.

Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l’autre camp.

C’est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s’apprête à affronter l’épreuve de sa vie : passer de l’autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d’une cible aussi dangereuse qu’imprévisible.

Dans ces États désormais désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l’ennemi.

Editions : Belfond 

Date de sortie : 1 juin 2023

Traduction : Chloé Royer

Pages : 336

Mon avis : 

«Et c’est ainsi que nous vivrons» est le dernier titre en date de Douglas Kennedy. C’est une dystopie particulièrement efficace qui flirte avec l’anticipation. Un récit tellement réaliste qu’il m’a fait froid dans le dos.   

L’histoire débute en 2045, lorsqu’un agent de la république capturé, par les États confédérés, va être mis à mort en direct à la télévision. Voilà à quoi ressemblent les premières pages. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes face à une entrée en la matière plutôt directe et à l’image du reste du livre. 

Les États-Unis n’ont plus rien d’unis, ils ont plongé dans une nouvelle guerre de sécession. Avec d’un côté, “La république” où tout, ou quasi tout, est possible, mais qui impose une surveillance de tous les instants et où l’implantation d’une puce est obligatoire. De l’autre “Les États confédérés” régit par l’Église, où tout est interdit (Avortement, transidentité, homosexualité, divorce et j’en passe…), un retour dans un passé dans lequel je n’ai pas envie de revenir. Ça donne envie non ? Rassurez-vous, ou pas, le reste du monde n’est pas en reste puisque l’Europe a cédé au fascisme et que la Chine est toute-puissante. 

C’est dans ce monde, qu’évolue Samantha. Elle est agent secret pour la république. Elle va se voir confier une mission qui va la mener chez l’ennemi, dans le but d’abattre une cible. Malheureusement pour elle, rien ne sera facile. Non seulement son ennemi est aussi entraîné qu’elle mais en plus, ce n’est pas n’importe qui.

Même si nous sommes sur une dystopie, elle est menée à la manière d’un thriller « Et c’est ainsi que nous vivrons » m’a, à plusieurs reprises, glacé le sang. Je me disais au fil de ma lecture que tout semblait vraisemblable et proche de notre réalité.    

La plume de Douglas Kennedy est addictive, imagée et particulièrement efficace. J’aime sa façon d’analyser l’Amérique, ses choix politiques et les conséquences que cela peut avoir. Ou encore, le traitement très aseptisé des personnages pensé par notre auteur. Le fait que rien ne nous permet de nous attacher à eux. 

En résumé, ce fut une bonne lecture. J’ai aimé l’histoire que nous narre l’auteur et les questions qu’il nous amène à nous poser. « Et c’est ainsi que nous vivrons » est mon deuxième titre de Douglas Kennedy et ce ne sera pas le dernier car jusqu’ici, malgré le côté anticipation un peu trop réaliste à mon goût, j’ai beaucoup aimé ses écrits. Je remercie les éditions Belfond et NetGalley de m’avoir permis de découvrir le titre.                  

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