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Biographie des auteurs : 

Mato est née le 7 janvier 1984 à Yokohama, au Japon. Aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, elle a toujours dessiné. Dès son enfance, les mangas ont été ses lectures préférées. Elle a commencé à créer ses propres mangas sur un cahier dès l’âge de 8 ans. À 12 ans, elle rêvait de devenir mangaka (auteur de manga). Depuis 2005, elle expose des illustrations et des figurines en glaise. Depuis 2010, elle participe au salon Comitia (Original Independence Comic Exhibition) au cours duquel elle présente ses ouvrages autoédités.

Mes amis les Popumomos est son premier ouvrage publié, œuvre qu’elle a présenté au Comitia en 2012.

Ses sources d’inspiration sont nombreuses, elle est une grande admiratrice de Tim Burton (cinéaste), Yuichi Kumakura (mangaka), Daisuke Igarashi (mangaka), Takako Hirai (illustratrice), les artistes de l’âge d’or de l’illustration, etc.

Antoine Dole, alias Mr. Tan est un écrivain et scénariste français.

Dans ses romans, il s’intéresse de près à la difficulté de vivre et de communiquer, qu’il explore dans une langue nerveuse et affûtée, à travers notamment « Ce qui ne nous tue pas », « Naissance des cœurs de pierre » qui lui vaut une mention spéciale du Prix Vendredi en 2017 ou « Ueno Park », sélection des Pépites internationales 2019 de l’Institut Français.

Parallèlement, il donne vie à plusieurs personnages de bande-dessinée sous le pseudonyme de Mr Tan pour l’édition (chez Bayard, Actes Sud, Casterman, Gallimard BD, Glénat, entre autres) et la presse jeunesse (Le Journal de Mickey, Bayard Presse, Milan Presse).

Il est notamment le créateur et scénariste de la série Mortelle Adèle (Bayard Editions) qui, en 2020, a dépassé les 5 millions d’exemplaires écoulés.

Présentation de l’éditeur :

Aki ne retrouve plus le chemin pour rentrer chez lui. Tout le monde semble indifférent à cet enfant perdu. Tous… sauf Jizo, un étrange garçon sorti de nulle part. Est-ce un enfant des rues ? Va-t-il vraiment le ramener chez lui ? A-t-il raison de le suivre dans le temple où il l’emmène ? Malgré son grand sourire, Aki peine à faire confiance à son nouvel ami. Surtout qu’une effroyable sorcière chasse les enfants à la tombée de la nuit…

Première collaboration entre Mato, une jeune illustratrice japonaise et Mr Tan alias Antoine Dole, scénariste de BD (Mortelle Adèle), de manga (4Life), et de romans jeunesse (Ueno Park), Jizo est un conte qui explore le folklore japonais à la manière d’un Voyage de Chihiro. Tout comme l’amitié entre Aki et Jizo qui se construit, Mato et Mr Tan conjuguent leurs talents et leur sensibilité dans ce très bel ouvrage qui ravira petits et grands !

Éditions : Glenat

Type : Seinen

Date de sortie : 21 octobre 2020

Pages : 240

Mon avis :

Jizo est un manga qui me faisait de l’œil depuis un moment et pour lequel j’hésitais à craquer. Si sa couverture m’attirait clairement, j’avais un peu peur que le sujet traité ici soit difficile et que mon petit cœur fragile soit mis à rude épreuve. Au final et même si je ne m’étais pas trompée sur le propos, je suis contente d’avoir cédé car ce one shot signé Mato et Monsieur Tan fut vraiment une jolie lecture.

L’histoire débute dans un parc. Le jeune Aki semble perdu et ne retrouve pas le chemin de sa maison. Alors qu’il commence à avoir peur, il va faire la connaissance de Jizo, un étrange garçon qui souhaite l’aider. Aki, lui, n’a qu’une idée en tête : retrouver la douceur de sa maison. Malheureusement pour lui, à la nuit tombée, les dangers vont se révéler. Une mystérieuse sorcière fait son apparition et Jizo va faire son possible pour protéger le petit garçon. Ce ne sera pas une mince affaire tant ce dernier est focalisé sur l’idée de rentrer chez lui.

Ce seinen fait penser à un conte issu du folklore japonais. Il met en avant les jizô, ces petites statuettes que l’on peut croiser dans les temples bouddhiste au Japon. Il traite certes d’un sujet difficile, mais il le fait avec beaucoup de douceur et de pudeur. L’histoire est finalement prévisible, mais je me demande si ce n’est pas le parti pris des auteurs. En tout cas, je dois admettre que ça n’a aucunement gâché ma lecture.

On peut souligner ici un travail éditorial de qualité : le papier utilisé est épais, agréable au toucher et les dessins sont jolis. Mention spéciale pour le temple que l’on peut voir à la fois sur cette magnifique couverture ainsi qu’à l’intérieur du manga.

Petit bémol à mon sens, si j’ai versé quelques larmes en fin d’ouvrage, je n’ai toutefois pas réussi à m’attacher plus que ça à Aki. De la même manière, je n’ai pas vraiment ressenti de peur ou crainte quant à l’issue de l’histoire. À contrario, les quelques cases concernant la maman du petit garçon, elles, m’ont procuré beaucoup d’émotion.

En résumé, j’ai passé un bon moment avec ce one-shot qui, sans être un coup de cœur, reste une très belle trouvaille. J’ai aimé les thèmes abordés et leur traitement tout en pudeur et délicatesse. Une chose est certaine, lors de notre prochain voyage je ne regarderai plus les jizô de la même manière. Je vous recommande ce titre si vous avez envie de voyager un peu dans la culture japonaise.

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