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Biographie de l’auteur : 

Laurence Couquiaud est une globe-trotteuse qui, dans ses nombreuses vies, a exploré l’architecture marine, la céramique et l’écriture. Passionnée par la mer, elle se spécialise dans l’étude de l’environnement des cétacés en Asie. En 2006 elle remise ses palmes pour se consacrer au modelage de la terre. Mais le tsunami du 11 mars 2011 et la catastrophe de Fukushima l’incitent à prendre la plume pour partager son attachement au Japon où elle a vécu. Ce premier roman, « La mémoire sous les vagues », reçoit en 2016 le Prix Femme Actuelle, puis le Prix du roman au salon de Cosne-sur-Loire en 2017 et en 2019 le Prix du Café Littéraire Gourmand. En 2018, elle publie chez Magellan & Cie, dans la collection « Pour l’amour de… », « Les calanques », puis « Artemisia, une plante pour éradiquer le paludisme », en collaboration avec le Dr. Lucile Cornet-Vernet, chez Actes Sud, Domaine du Possible. Le 9 mai 2019 est sorti « L’échappée douce », son nouveau roman aux éditions Mazarine.

Présentation de l’éditeur :

Yukiko, une photographe franco-japonaise, vit à Tokyo. Après le séisme et le tsunami qui ravagent le pays ce 11 mars 2011, elle reste sans nouvelles de sa grand-mère maternelle qui habite un petit village de pêcheurs. Rongée par l’inquiétude, elle décide alors de se rendre sur place. Commence pour elle la traversée d’un pays dévasté, la découverte de certains secrets de famille et la rencontre de l’amour.

Editions : Pocket

Date de sortie : 24 mai 2018

Pages : 352 

Mon avis :

“La mémoire sous les vagues” est un titre dont je n’ai entendu parler que récemment malgré une sortie en 2018. C’est à l’approche du bien triste anniversaire de Fukushima (je précise, je l’ai lu en mars, mais j’ai un peu de retard dans mes avis) qu’une booktubeuse que je suis l’a présenté et m’a donné envie de le lire.

L’histoire débute le 11 mars 2011. Yukiko, dit Yuki, est journaliste. Elle se trouve dans son appartement tokyoïte lorsqu’un terrible tremblement de terre se produit. À ce moment précis, elle n’a pas conscience de ce que cela va engendrer. Nous connaissons malheureusement tous la suite : après le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire qui s’ensuit. Après un rapide tour de son appartement pour évaluer les dégâts ainsi qu’une vérification auprès de ses voisins, elle décide de s’armer de son appareil photo et d’arpenter les rues d’un Tokyo encore sous le choc. En rentrant chez elle, et suite à un échange avec sa famille en France, elle allume son ordinateur afin de regarder les informations. Un peu hébétée par les images qui passent en boucle sur les chaînes internationales, elle va se rendre compte que la vague a frappé de plein fouet la côte où vit sa grand-mère. Cette dernière restant injoignable, Yuki va décider de partir, sans prendre le temps de réfléchir, en direction de chez sa mamie. Elle remplit sa voiture de vivres, d’objets de première nécessité et part sur les routes d’un Japon sinistré. Au départ, je pensais que l’histoire ne tournerait qu’autour de la catastrophe et c’est avec surprise que j’ai découvert une double temporalité et un retour dans les années 1860, à Yokohama, à l’heure où le Japon commençait à s’ouvrir au monde. Lors de nos sauts dans le temps, nous suivons, entre autres, le destin d’une célèbre geisha O Kanekichi ou Kane. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre m’a laissé sur un avis plutôt partagé. Dès le début du livre, je me suis retrouvée en immersion totale tant les descriptions m’ont semblé criantes de réalisme. J’ai vraiment eu l’impression de me retrouver au cœur de la catastrophe et des conséquences qui ont suivi. J’ai aimé comment l’autrice nous dépeint la résilience et la pudeur dont les Japonais ont fait preuve durant les drames qui se sont joués en mars 2011. La partie historique de l’histoire est intéressante et m’a permis de découvrir un pan de l’histoire nippone qui m’était étranger. À contrario, je ne me suis pas attachée aux personnages, à deux exceptions près dont je ne peux vous parler sans spoiler une partie de l’histoire. Et surtout, malgré mon côté fleur bleue, je suis passée totalement à côté des romances présentes dans le titre.

Laurence Couquiaud est une autrice dont je n’avais jamais entendu parler avant de découvrir “La mémoire sous les vagues”. Comme indiqué plus haut, j’ai trouvé la partie descriptive du récit particulièrement bien écrite et immersive. Le choix de la double temporalité avec l’alternance entre 2011 et 1863 est bien amené et apporte un réel plus à l’histoire. Le récit est fluide et les pages se tournent toutes seules, dommage vraiment que je ne me sois pas retrouvée dans la partie romantique du livre.  

En résumé, “La mémoire sous les vagues” fut une lecture plutôt agréable malgré les points négatifs évoqués plus haut. J’ai aimé la plume de l’autrice et son sens des descriptions. On ressent au travers de son histoire un profond attachement pour le pays. Attention, tout de même, il faut bien garder à l’esprit que ce n’est pas une lecture facile et à ne pas mettre entre toutes les mains, car même si nous sommes dans un roman, cela traite d’une série de catastrophes dont la violence a marqué les esprits et dont beaucoup d’entre nous ont encore les images gravées dans la tête.     

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