Biographie de l’auteur :

Après des études de psychologie, Mickaël BRUN-ARNAUD travaille à l’hôpital durant dix ans dans l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies neuro-évolutives avant d’entreprendre la création d’une librairie et de se consacrer à l’écriture. Passionné depuis son enfance par l’univers du manga, il fonde en 2018, à Paris, la librairie Le Renard Doré, qui s’impose rapidement comme la référence dans le manga et la culture japonaise. En 2020, elle a été récompensée pour ses animations par le Grand Prix des Librairies, dans la catégorie « Prix du confinement ». Le compte Instagram du Renard doré est suivi aujourd’hui par plus de 30 000 personnes. Il est l’auteur des Mémoires de la forêt (l’école des loisirs) et de Comme on fait son lit (Robert Laffont).

Après des études en animation et des expériences en graphisme, Sanoe (Sophie Verdaguer) devient illustratrice. Elle publie son premier album jeunesse, Issunbôshi, le petit samouraï (nobi nobi !) en octobre 2016, puis met un pied dans la bande dessinée en 2017 avec La Grande Ourse (Soleil), scénarisée par Elsa Bordier. Leur collaboration se poursuit en 2019 avec la publication du premier volume de la série Maléfices : les Contes d’Alombrar (Jungle). En 2020, elle co-signe Le Silence est d’ombre (Delcourt) avec le scénariste Loïc Clément.

Présentation de l’éditeur :

Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.

Editions : L’école des loisirs

Date de sortie : 16 mars 2022

Pages : 320

Mon avis :

J’ai récemment eu le plaisir de lire « Mémoires de la forêt » de Mickaël Brun Arnaud, un livre qui m’a profondément touchée par son histoire poignante et ses personnages attachants.

L’histoire suit Archibald Renard, un libraire érudit, et son ami Ferdinand Taupe. Un jour, Ferdinand se rend à la librairie à la recherche d’un livre très important pour lui. Il s’agit de ses mémoires, car ce dernier souffre de la maladie de l’oublie-tout. Ensemble, ils partent à la recherche des souvenirs et du passé de Ferdinand. Ce voyage, empreint de tendresse et de nostalgie, aborde des sujets sensibles comme la mémoire, la maladie et l’amitié avec une délicatesse incroyable.

Les personnages sont véritablement le point fort de ce récit. Archibald Renard, avec sa sagesse et sa patience, est un héros discret mais profondément humain. Quant à Ferdinand Taupe, son combat contre la perte de mémoire est dépeint avec une tendresse qui m’a beaucoup émue. Les personnages secondaires, qu’ils rencontrent tout au long de leur quête, ajoutent chacun une dimension supplémentaire à l’histoire, rendant la forêt presque vivante par leurs interactions.

Cette histoire résonne particulièrement avec moi. Ayant des proches touchés par cette maladie, j’ai trouvé dans ce livre que l’auteur parvenait avec des mots très justes à évoquer ce que je ressens depuis le diagnostic. Les moments de doute, de perte, mais aussi de précieux souvenirs partagés, sont décrits avec une telle justesse que j’ai eu l’impression de retrouver une part de ma propre histoire dans ces pages.

Ce livre m’a captivée dès les premières pages. La plume de Mickaël Brun Arnaud est à la fois douce et poignante, nous entraînant dans une histoire où la mémoire et l’amitié sont au cœur des préoccupations. Le thème de l’Alzheimer est traité avec une grande sensibilité, sans tomber dans le pathos, ce qui rend la lecture à la fois émouvante et respectueuse.

On ne peut parler de “Mémoires de la forêt” sans évoquer les très belles illustrations de Sanoë. Elles apportent un réel plus au récit et ajoutent une dimension visuelle qui enrichit l’expérience de lecture.

En résumé, « Mémoires de la forêt » est une lecture que je recommande chaudement. C’est une ode à la vie, à la nature, et surtout, à l’importance des souvenirs et des liens qui nous unissent. Si vous cherchez un livre qui expliquera aux plus jeunes cette maladie qui emporte tout sur son passage et vous fera réfléchir tout en vous émouvant, c’est celui qu’il vous faut.

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