Biographie de l’auteur :
Né à Paris, voyageur insatiable, Nicolas Lebel a publié huit romans dont cinq dans la série du capitaine Mehrlicht, pour laquelle il a reçu de nombreux prix, dont le Prix des lecteurs du Livre de Poche en 2019. En 2021, il fait une entrée très remarquée au catalogue du Masque avec Le Gibier, suivi de La Capture et L’Hallali. Peines perdues est son nouveau roman.
Présentation de l’éditeur :
Théo Pereira purge sa peine pour homicide involontaire au pénitencier Pieter Brueghel : par une nuit pluvieuse, deux ans plus tôt, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté un abribus où une femme s’était réfugiée. Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, rend visite à Théo pour qu’il raconte, encore et encore, les derniers instants de son épouse, en échange d’un témoignage en sa faveur devant la commission de libération anticipée. Chaque mois, Moulins constate le délabrement de Théo dans cet univers qui le dévore et où une brute, Marco Minotti, a fait de lui son souffre-douleur.
Editions : Le Masque
Date de sortie : 6 mars 2024
Pages : 350
Mon avis :
“Peines perdues” signe ma rencontre avec Nicolas Lebel un auteur dont j’entends beaucoup parler et que j’avais envie de découvrir. Et je peux vous dire, que je n’ai pas été déçue du voyage en première classe vers les noirceurs de l’âme que j’ai découvert.
Nous prenons la direction du pénitencier Pieter Brueghel dans lequel Théo, 22 ans, est incarcéré pour quatre ans. Il y purge depuis deux ans une peine pour homicide involontaire après avoir tué une femme en perdant le contrôle de sa voiture alors qu’il était alcoolisé. Le moins, que l’on puisse dire, c’est que la vie derrière les barreaux n’a rien d’un long fleuve tranquille.
Chaque mois, il reçoit la visite de Pierre Moulins, le mari de Manon la victime. Malsain me direz vous ? Et c’est un grand oui, car à chaque visite, ce dernier exige que Théo lui relate les dernières minutes de sa défunte femme. Il prend un plaisir dérangeant à voir le jeune homme dépérir au fil de son incarcération et écouter en boucle ce récit.
Le récit est assez atypique, car il se présente sur fond de tragédie en cinq actes. Tour à tour entrent en scène Théo, Pierre Moulins, Marco un tonton de la prison et Abdel et Hervé les gardiens qui apportent une petite note d’espoir dans cette histoire très noire.
J’ai commencé “Peines perdues” en allant me coucher un soir et je l’ai lu d’une traite tellement j’étais absorbée par cette histoire. Je retenais mon souffle à chaque chapitre tant, la violence est constante. Une noirceur extrême à la limite du glauque, plane tout au long de la lecture. Je dois dire que ça a été assez perturbant pour moi de m’attacher à une personne ayant commis ce type d’acte, mais l’histoire de Théo m’a prise aux tripes.
Pour ma première rencontre avec Nicolas Lebel, on peut dire que je ne suis pas déçue. J’ai découvert une plume addictive. Mais aussi une histoire où la tension est palpable, ou les machinations et manipulations vont crescendo.
En résumé :
« Peines perdues » a été une lecture percutante. Par sa noirceur, ce huis clos dans l’univers carcéral m’a laissé un goût de bile dans la bouche. Une exploration profonde de la nature humaine dans toute sa complexité, où les frontières entre le bien et le mal deviennent floues. Merci aux éditions Du masque et NetGalley de m’avoir permis de découvrir “Peines perdues”
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Il a l’air très sombre ce roman, dont la construction m’intrigue pas mal.
C’est déroutant comme narration mais vraiment très sympa et oui très sombre