Biographie de l’auteur :
Née en 1973 dans un petit village du nord Viêt Nam, Nguyên Phan Qué Mai a connu les ravages de la guerre dès son plus jeune âge. Autrice et poétesse reconnue, elle a été lauréate des prix littéraires les plus prestigieux au Viêt Nam. Pour que chantent les montagnes, son premier roman écrit en anglais, est un best-seller international déjà traduit en 15 langues. Il a été lauréat de nombreux prix dont le PEN Oakland/ Joséphine Miles Literary Award et finaliste du Dayton Literary Peace Prize.
Présentation de l’éditeur :
Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Huong et sa grand-mère Diêu Lan regardent Hà Nôi brûler sous le feu des bombardiers américains. Une semaine plus tard, Huong découvre les décombres qui ont remplacé sa maison : la guerre, l’ombre qui a emmené ses parents et ses oncles dans les forêts du Sud, vient de faire une entrée brutale dans sa vie.
Pourtant, malgré la destruction, le quotidien reprend son cours dans la capitale. Des colonnes de fumée s’élèvent tous les soirs des abris de fortune, les éclats de rire des enfants résonnent et, peu à peu, les vétérans reviennent du front. Mais, derrière la joie des retrouvailles, Huong entrevoit déjà les sombres souvenirs qui pourraient déchirer sa famille comme les souffrances déchirent sa patrie depuis des décennies…
Avec une justesse historique remarquable, Nguyên Phan Quê Mai nous offre un voyage poignant à travers un siècle d’histoire vietnamienne, de l’occupation française à la chute de Sài Gòn. Un hymne intime à la résilience des peuples ravagés par la guerre et la mort.
Editions : Charleston
Date de sortie : 24 août 2022
Pages : 448
Mon avis :
“Pour que chantent les montagnes” est l’un des livres de la rentrée littéraire que j’attendais le plus. N’ayant qu’une culture limitée sur l’histoire vietnamienne, je me disais qu’avec cette lecture j’en apprendrais beaucoup. Ce que je n’avais, en revanche, pas prévu, c’est que le récit serait si difficile à lire pour moi, tant le pays a souffert.
L’histoire débute en 1972, à Hà Nôi. Diêu Lan et sa petite fille Huong, qu’elle nomme affectueusement Goyave, subissent un bombardement et doivent prendre la fuite en direction des montagnes pour se cacher. Vous l’aurez compris, l’histoire se déroule, en partie, durant la guerre du Vietnam.
Durant leur exil, Diêu Lan, l’une des voix du roman, va se remémorer son passé et raconter à sa petite fille, la précédente guerre d’Indochine, la grande famine et comment pour survivre, elle a dû faire des choix affreux. S’agissant d’une double temporalité, c’est la voix de Huong que nous suivrons dans le présent.
Il y a longtemps qu’une lecture ne m’avait autant bouleversée. Il a été compliqué, pour moi ,de le lire aussi rapidement que d’habitude, tant j’avais besoin de pause. Ici, on parle de guerre dans tout ce qu’elle a de plus moche, de l’humain dans ses bons et ses mauvais côtés et de ce qu’il peut commettre ou accepter. Je dois avouer que je n’étais pas prête à ce récit sans compromis.
Je me suis beaucoup attachée à Dieu Lan qui malgré tout ce qu’elle traverse, et croyez moi, elle ne sera épargnée de rien. Si la résilience avait un visage, ce serait le sien. On va tour à tour la découvrir enfant, mère, grand-mère. On va vivre ses joies, les épreuves qu’elle va endurer mais surtout, on va la voir se relever, avancer et continuer d’espérer.
L’autrice a choisi de nous narrer l’histoire en double temporalité, ce qui m’a un peu dérangé par moment. J’ai eu régulièrement besoin de revenir en début de chapitre, pour voir à quelle période j’étais ou encore de consulter l’arbre généalogique pour savoir de qui parlait le passage. Il y a tant de noms à retenir.
L’écriture de Nguyen Phan Que Mai est travaillée et détaillée. J’ai aimé les proverbes vietnamiens qui parsèment le récit, ils apportent de la douceur à la dureté de l’histoire. Il est à noter que même si nous sommes sur une fiction, cette dernière est largement inspirée des histoires de la famille de l’autrice et de témoignages qu’elle a recueillis.
En résumé, ce fut une bonne lecture bien qu’elle ne soit pas parfaite. Mais je dois quand même préciser aux personnes sensibles que la lecture peut être parfois compliquée émotionnellement. Je tiens à remercier les éditions Charleston et Babelio pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une masse critique. Nul doute que cette dernière restera très longtemps ancrée dans ma mémoire.
Envie de plus de lecture ? N’hésitez pas à retrouver tous nos avis livresques dans notre index des publications. Vous pouvez également nous suivre sur Facebook, Twitter (@Firelith et @Belladouce) ou Instagram (Sydouce et TeamFwiw) ou vous abonner directement à notre blog afin de ne rater aucune de nos parutions.
Si vous souhaitez essayer ou vous abonner à Audible (livres audio) vous pouvez bénéficier d’un mois d’essai gratuit : ICI
Pour ceux qui ne peuvent se rendre en librairie :