Biographie de l’auteur :

Susan Fletcher est née en 1979 à Birmingham, en Angleterre. Elle a également vécu au Texas, dans l’Ohio, le Michigan, le Colorado et le Minnesota. Après avoir obtenu une maîtrise d’anglais à l’université de York, elle part pendant un an visiter l’Australie et la Nouvelle-Zélande. De retour en Angleterre, elle a fréquenté l’université East Anglia et obtenu une maîtrise en création littéraire. Avant de se consacrer à l’écriture, elle a effectué de nombreux petits boulots comme serveuse, libraire, ou encore correctrice. Elle est également enseignante dans un collège du Vermont, le M.F.A., où elle dirige un atelier d’écriture. Elle vit maintenant dans l’Oregon avec son mari et sa fille.La fille de l’Irlandais, son premier roman, a été couronné par les deux prix littéraires les plus prestigieux attribués en Grande-Bretagne (le Whitbread et le Betty Trask Award) et s’est déjà vendu à 200000 exemplaires en Angleterre. Son deuxième ouvrage,Avis de tempête, est paru en France en février 2008.

Présentation de l’éditeur :

Quand ils viendront me chercher, je penserai à l’extrémité de la corniche du nord, car c’est là que j’ai été la plus heureuse, avec le ciel et le vent, et les collines toutes sombres de mousse […]. 

Au coeur de l’Écosse du XVIIᵉ siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d’une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d’Irlande, l’interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Depuis sa geôle, la voix de Corrag s’élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s’efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l’esprit de Charles.

Editions : J’ai lu

Date de sortie : 9 mars 2022

Pages : 480

Traduction : Suzanne V. Mayoux

Mon avis :

“Un bûcher sous la neige” est le titre que nous avions choisi dans le cadre du Book Club du mois. Mars au féminin oblige, nous cherchions un titre, écrit par une femme évidemment et dans lequel la condition féminine était traitée. Alors quoi de mieux qu’une chasse aux sorcières ? 

Lorsque nous rencontrons Corrag, elle est en prison et attend son exécution, prévue à la fonte des neiges. Son crime ? Malheureusement comme beaucoup de femmes de cette époque, ses connaissances et son esprit libre ont fait d’elle une sorcière.   

Charles Leslie est un révérend Irlandais. Il est venu dans le but de trouver des fidèles à la cause Jacobite et souhaite également pouvoir interroger Corrag, seul témoin du massacre de Glencoe. Pour ce faire, il viendra chaque jour, rendre visite à notre prisonnière afin qu’elle lui raconte ces tristes événements. Mais avant d’en arriver au massacre, elle tient à lui narrer sa vie afin qu’il comprenne comment elle s’est retrouvée ici.   

Je dois avouer qu’au départ, je me suis sentie un peu déroutée par le choix de narration. Mais cela n’a pas duré longtemps et finalement la magie de Susan Fletcher a fait son œuvre et je me suis retrouvée transportée dans les Highlands. Il faut dire que la plume de l’autrice est particulièrement cinématographique et visuelle. Je m’imaginais, sans mal, aux côtés de Corrag. 

Dans ce contexte, le roman peut être perçu comme une réflexion sur la nature humaine, il met en lumière les conséquences dévastatrices de la peur de ce qu’on ne connaît, de la suspicion ou encore de la superstition. Tout en nous montrant quand même dans les moments les plus sombres, de la bienveillance et du lumineux peut ressortir. 

Malheureusement, tout n’a pas été parfait au cours de ma lecture. À commencer par la narration qui, au départ, ne m’a pas permis de rentrer dans l’histoire. Mais aussi un léger manque de crédibilité sur certaines situations. Ce qui est très dommage, car le côté historique, lui, donne au roman une profondeur supplémentaire. 

En résumé, « Un bûcher sous la Neige » est un roman envoûtant qui a su m’embarquer. Avec ses paysages enneigés magnifiquement décrits et son histoire captivante, il m’a transporté dans une époque et un lieux où il n’était pas bon d’être une femme.

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