Biographie de l’auteur : 

Petite, Cynthia Kafka rêvait de devenir maîtresse d’école, patineuse artistique et écrivain. Elle quitte l’Éducation nationale en 2017 pour s’installer en Dordogne où elle trouve l’inspiration. Son amour pour les mots – et sa maîtrise relative du double boucle piqué – la poussent à écrire. Dans ses romans comme sur les réseaux sociaux, sa plume alerte fait passer du rire aux larmes.

Présentation de l’éditeur :

À 28 ans, Rose a l’âge où l’on a d’ordinaire trouvé sa voie.

Or sa vie est sans charme ni éclat. Elle ne sait pas comment allumer l’étincelle qui la fera briller, mais elle connaît la cause de ce désastre : son géniteur.

Après dix ans d’absence, elle regagne sa ville natale à la rencontre de ce père tant haï pour régler ses comptes et enfin se reconstruire. Mais, surprise, elle le découvre en soins palliatifs, dans l’incapacité de répondre à ses questions, ne pouvant que l’écouter.

Entre ses croyances d’enfant et ses rancoeurs d’adulte, Rose part à la découverte de l’autre pour s’accepter. Mais comment trouver la force du pardon quand on s’est construit dans la colère ?

Editions : Archipoche

Date de sortie : 2 juin 2022

Pages : 306

Mon avis :

“Je suis venue te dire” ou comment j’ai englouti les 300 pages en quelques heures et versé beaucoup trop de larmes !

Partons en direction de Chantilly afin d’y rencontrer Rose, une jeune femme de 28 ans. Elle est de retour, après dix ans d’absence, dans sa ville natale, car son père est en soin palliatif et s’apprête à quitter ce monde. Elle est bien décidée à avoir une discussion avec lui et lui faire admettre ses défaillances en tant que père.

À peine arrivée à l’hôpital, elle va découvrir que l’état de son père est bien pire qu’elle ne le pensait et que ce dernier ne peut plus parler, ni écrire et qu’il ne communique plus qu’en clignant des yeux. Désespérée, Rose est sur le point de repartir lorsqu’elle retrouve une de ses amies d’enfance, Amélia, qui travaille dans l’unité où se trouve son père et qui va l’aider à communiquer avec lui et à se libérer du poids qui l’empêche d’avancer.

Rose est touchante, c’est un personnage dans lequel il est facile de se reconnaître. Elle doute, est empathique, elle a passé sa vie à se mettre de côté pour ne pas déranger. Elle veut tellement être aimée qu’elle s’est fait écraser dans ses relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses. Mais il n’y a pas que Rose dans ce récit et l’intégralité des personnages m’a convaincu au point que j’étais assez triste de les quitter.

“Je suis venue te dire” est un livre qui parle de sentiment, de reconstruction, de relation parent/enfant et de comment certaines situations de notre enfance peuvent conditionner l’adulte que nous devenons.

J’ai beaucoup aimé la plume de Cynthia Kafka que j’ai trouvée juste et particulièrement juste. J’ai aimé sa façon de nous parler de sentiments tant les bons que les mauvais. À plusieurs reprises, son récit m’a pris aux tripes, retourné dans tous les sens pour me laisser toute émue.

Au départ, j’avais un peu peur du thème et que le récit tombe dans le pathos. Ce n’est pas du tout le cas, et même si certaines pages sont émotionnellement compliquées à lire, l’autrice réussit avec brio cet exercice plutôt compliqué. Alors, oui, certaines scènes sont un peu faciles, mais pour ma part cela ne m’a pas du tout dérangé.

En résumé, ce fut un coup de cœur ! Une lecture que j’ai dévorée en quelques heures et que je n’avais pas envie de quitter. Je suis contente d’avoir découvert la plume de Cynthia Kafka et j’ai hâte de découvrir sa prochaine sortie. Je remercie Mylène des éditions Archipel pour l’envoi de cette super lecture.

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