Biographie de l’auteur :
Sarah Penner est née dans le Kansas et a fait des études de comptabilité. Début 2021, elle quitte son emploi pour écrire à temps plein. La petite boutique aux poisons, son premier roman, connaît un succès fulgurant depuis sa parution et va être adapté en série.
Présentation de l’éditeur :
» Je jure solennellement devant Dieu, Créateur de toutes choses, de ne jamais administrer de poisons… » À ce serment prêté jadis par les apothicaires, Nella ne souscrit plus depuis longtemps. Belladone, ellébore, arsenic : on peut se procurer toutes sortes de poisons dans sa boutique du 3, Back Alley – à condition qu’un homme violent en soit la victime… Et il y en beaucoup, des hommes violents, dans le Londres de 1791…
Deux siècles plus tard, une mystérieuse petite fiole ressurgit dans la boue de la Tamise aux pieds de Caroline, une Américaine au cœur brisé. Et avec elle, toute une histoire de femmes, trop longtemps oubliée…
Editions : Faubourg Marigny et Pocket
Date de sortie : 12 octobre 2021 et 5 janvier 2023
Pages : 405 et 416
Mon avis :
« La petite boutique aux poisons » est un titre qui me faisait de l’œil depuis sa sortie en grand format, mais que je n’avais pas encore pris le temps de le prendre, et ce, malgré les nombreux, très bons avis que je voyais passer dessus. Il aura fallu que je gagne un concours du format poche, sur Instagram, sur le compte de @Mutinelle (que je vous recommande de suivre) pour que j’y vois un signe et que je le lise.
Dans “La petite boutique aux poisons”, nous suivons le destin de trois femmes. Nella et Eliza en 1791 et Caroline dans le présent. Cette dernière, en voyage à Londres pour ce qui devait être la célébration de ses 10 ans de mariage, se retrouve finalement seule. Alors qu’elle se balade près de la Tamise, elle tombe sur un groupe de personnes effectuant, en amateur, du mudlarking au abord du fleuve. Après quelques hésitations, Caroline décide de se joindre à eux.
Et sur les berges boueuses, elle va découvrir une fiole qui va réveiller chez elle une soif de recherche qu’elle avait peut-être étouffée trop longtemps. Très vite, elle va éprouver un besoin quasi-viscéral de découvrir à qui a appartenu cette fiole.
Nella est l’apothicairesse (je vous vois venir, c’est un mot qui existe et qui est très bien expliqué dans la note en début de roman) à qui appartenait cette fameuse fiole. Elle a choisi de perpétuer l’office de sa défunte mère en délivrant divers remèdes aux femmes. Mais voilà, à la différence de sa mère et suite à des événements personnels violents, elle a décidé d’aider les femmes qui le souhaitent, à se débarrasser d’un mari/père/frère violent ou pire. C’est ainsi qu’elle va croiser la route d’Eliza, une toute jeune femme venue pour le compte de sa patronne.
J’ai beaucoup aimé la relation qui se tisse entre Nella et Eliza. On les voit, au fil des pages créer une “relation mère/fille” je mets des guillemets, car ce n’est pas tout à fait ça, mais ça y ressemble. A contrario, le personnage de Caroline m’a parfois un peu énervée, je n’ai pas toujours compris pourquoi certains secrets ou certaines de ses réactions.
La partie consacrée aux recherches m’a beaucoup plu. La plume de Sarah Penner est très visuelle et grâce à cela, il a été facile de visualiser la vie, les lieux dans cette époque victorienne que j’aime tant.
Parlons des choses qui fâchent, car le titre, bien que très sympa, n’est pas parfait. J’ai trouvé qu’il manquait un peu de profondeur au récit, j’aurais aimé que certaines situations soient un peu plus détaillées. Mais surtout ce qui m’a fait passer à côté du coup de cœur, c’est la facilité de plusieurs situations.
En résumé, je suis passée pas loin du coup de cœur pour ce titre. L’histoire m’a embarqué, j’ai foulé les ruelles sombres et sordides dans le passé et les bibliothèques de Londres aux côtés de nos héroïnes avec beaucoup de plaisir. Je regrette juste un petit manque de quelque chose, peut-être un manque d’approfondissement parfois. C’est le deuxième titre que je lis des éditions Faubourg Marigny et jusque-là aucune ne m’a déçu.
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